Je suis né dans le désert, au sein d’une famille nomade, à Matarat, au cœur des montagnes du Tassili N’Ajjer, au début de la saison des pluies du printemps. Dans ma jeunesse, je m’occupais des moutons et des chameaux avec mes grands-parents. Dans ma vie nomade, rien au monde n’était plus captivant qu’une caravane serpentant à travers les sables, ou plus émouvant que la poésie d’un camp nomade à la tombée de la nuit lorsque les feux s’allumaient et que les troupeaux revenaient. Cette heure sacrée où les dunes et le ciel fusionnaient leurs couleurs, allumées par le soleil couchant. C’était aussi le plus beau moment pour m’endormir chaque nuit sous un ciel protecteur, un ciel parsemé de millions d’étoiles qui illuminaient mes rêves.